Vin et label bio, l'essentiel à savoir

Le composant essentiel du vin, c’est d’abord le plaisir, n’est-ce pas ? Le plaisir de partager un bon moment autour de la table, de se détendre autour d’un apéro afterwork, d’offrir le cadeau parfait, telle est la magie d’une bouteille de vin ! Et ce grâce à un travail méticuleux d’experts qui transforment les raisins en vin. Par quels moyens arrive-t-on à produire le vin ? En tant qu’amatrices et amateurs de vin, c’est à nous de chercher à mieux comprendre la philosophie des gens qui produisent les vins qui nous plaisent ! Parlons-en.

A chaque mode de production, sa philosophie

Conventionnel, raisonné, biologique, biodynamique et durable — chaque mode de production représente une philosophie différente concernant le respect de l’environnement, la qualité du vin qui est produit et sa rentabilité économique. En fonction des choix des vignerons, leurs philosophies peuvent se traduire en une douzaine de labels qu’on peut retrouver sur l’étiquette d’une bouteille ! 

Si vous aimez le goût d’un vin, regardez le(s) label(s) sur l’étiquette de sa bouteille ! Le goût va forcément être influencé par les substances et les additifs qui entrent dans sa fabrication. Ceux-ci peuvent être des engrais, du compost et des herbicides dans le sol du vignoble, des fongiques et des insecticides sur les vignes, ou bien des levures, des sulfites et du sucre dans la vinification. Pour faire un vin conventionnel, environ 50 produits de synthèse sont autorisés. Pour un vin certifié bio, seulement des produits d’origine naturelle (comme le cuivre et une quantité limitée de sulfites) sont autorisés. En plus de respecter les réglementations de l’agriculture bio, des vignerons qui pratiquent la biodynamie intègrent chaque étape de la réalisation du vin dans le calendrier lunaire. 

Du bio, sans certification ?

Beaucoup de domaines viticoles respectent les principes de l’agriculture bio sans pour autant être certifiés par les agences de contrôle. En plus d’investir 3 ans pour la certification, le producteur doit payer pour avoir le label sur ses bouteilles. Pour toutes ces raisons, un vigneron peut choisir de ne pas demander la certification. 

Le bio, sans danger pour l’environnement ?

Dernière remarque qui a son importance : il ne faut pas croire qu’un vin bio est 100% bon pour l’environnement. Des pesticides naturels comme le cuivre, par exemple, nécessitent des traitements plus récurrents que des pesticides conventionnels, car le cuivre ne résiste pas à la pluie. En repassant le tracteur pour traiter la vigne après la pluie, on brûle plus de carburants. L’accumulation du cuivre dans le sol fait aussi l’objet de débats. À suivre dans un prochain article de Sénévé : les labels environnementaux du vin !

Rédigé par Jiewon Baek, Conseillère en Sommellerie

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