Interview : Rencontre avec Gregory Cuilleron, co-fondateur de Cinq Mains à Lyon

Sénevé est allé à la rencontre de chefs pour faire le point sur leur activité suite à la pandémie de Covid 19. On fait le point avec Grégory Cuilleron, associé du restaurant lyonnais Cinq Mains et ancien gagnant d’un diner presque parfait et ex-candidat de Top Chef Saison 1.

Sénevé : Comment s'est passée la reprise pour vous post-covid dans vos restaurants ?

Grégory Cuilleron : Très bien, je suis vraiment surpris par la fréquentation ! La restauration ce n’est pas ma principale source de revenus. Je fais des conférences et des interventions en entreprise et dans les écoles mais là tout est en pause.  J'attends septembre avec impatience.

Si vous deviez choisir un mot ou un symbole qui vous décrit quel serait-il ?

Ce n'est pas si évident mais je dirai la liberté. La liberté parce que c'est ce à quoi j’aspire. Je ne dis pas que je suis totalement libre. La vie n’est pas toujours rose mais voilà c’est mon aspiration principale.

Donnez-nous un aliment que vous détestez.

Le fromage de chèvre. C’est peut-être psychologique mais en même temps c'est assez fort en goût Non, vraiment je déteste ça.

Vous avez un plat que vous aimez tout particulièrement ?

Le poulet à la bressane. Accompagné avec un petit riz pilaf c’est super.

Racontez-nous comment est né votre amour pour la cuisine. Comment on réussit à ouvrir son premier restaurant ?

J’ai toujours aimé bien manger et de fil en aiguille je me suis mis à cuisiner. A force de cuisiner, on fait de meilleures choses et puis ça devient une activité en soi. Pour moi, cela s'est fait par le truchement des concours de cuisine qui sont se sont présentés un peu par hasard. Au départ, ce n’était pas ma volonté d’ouvrir un restaurant.  J’aimais la gastronomie mais je ne voulais pas forcément en faire mon métier. A l’époque je travaillais pour un restaurant, je m'occupais de la com’. J’ai participé à un diner presque parfait, j’ai gagné puis j’ai participé à Top Chef, etc.

Qu’est-ce que vous préférez en cuisine ?

Le partage. Pour moi, la cuisine c'est une notion de partage. C'est important, on ne cuisine pas pour soi mais pour les gens.

Cuisiner sain pour vous c'est important ?

Ce que je dis toujours c'est que manger sain c'est plutôt manger équilibré et on peut manger de tout mais en petite quantité. J'ai envie d'être en bonne santé du moins, j'essaye. Cela étant, le défi n’est pas le même selon les périodes de l'année. En ce moment, c’est l’été, c'est plus facile de manger sain. On trouve plein de légumes, de fruits, c’est super il y a plein de variétés. Et puis il y a un truc très juste que Dominique Cellier a dit, le plaisir c'est savoir dire oui, l'équilibre c'est savoir dire non.

C’est quoi votre dernière création ?

Un croustillant d'agneau avec une petite jardinière de légumes.

A votre avis, qu'est-ce qu'il manque aujourd'hui pour que les Français se sentent plus concernés par le handicap ?

Il faut qu’il y ait plus d’inclusion, plus de mélange pour qu’il n’y ait plus de différences. Par exemple, mélanger un maximum d’enfants handicapés à l'école avec les enfants valides.

Rédigé par Corinne NKONDJOCK

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